Depuis environ trois décennies et le recours aux écoles privées au Mali, l’orientation des titulaires du Diplôme d’études fondamentales (DEF), continue de se poser avec la même acuité chaque année. Les écoles privées continuent d’offrir plus de places aux nouveaux élèves du secondaire, malgré le coût élevé de cette opération pour l’Etat qui peine à accueillir ses élèves.
L’augmentation croissante des effectifs et l’insuffisance des classes d’accueil continue de justifier cette politique d’orientation des titulaires du DEF vers le privé. L’augmentation de l’effectif mais aussi un soutien au secteur privé qui représente une alternative au chômage des jeunes. Mais cette politique a un coût et est même devenue un véritable « fardeau » pour l’Etat, reconnaissent les autorités en charge de la question. Mais c’est le prix à payer pour l’Etat qui s’est engagé à orienter cette année 97 237 élèves admis.
53% de ces élèves sont affectés cette année au privé et 47% au public. En raison notamment de la politique décennale de l’éducation qui entend donner une place de choix à l’enseignement technique et professionnel, plus pourvoyeur d’emplois.
En effet, c’est lorsque l’État envoie le maximum dans les lycées que le pourcentage attribué au public est élevé, mais dès que la priorité est accordée à l’envoi au professionnel technique, le quota des privés se trouve élevé, parce que l’Etat « est à la traîne » et accuse donc un retard dans la construction de structures dans ce domaine.
Du temps perdu pour les enfants
Les nouveaux admis au DEF devant être orientés par l’Etat doivent encore patienter, presqu’un mois après la rentrée officielle des classes le 3 octobre 2022. Un retard qu’ils devront rapidement combler pour rattraper leurs camarades ayant déjà commencé. S’il déplore ce retard, M.Amadou Coulibaly, secrétaire général national du Syndicat national de l’éducation (SYNEB) ne blâme pour autant pas les autorités.
« En réalité, la cellule de planification et de statistiques fait des études et au même moment certains parents demandent des transferts pour des questions de proximité », justifie-t-il.
Mais depuis deux ou trois ans, le gouvernement a envisagé des mesures pour éviter les retards, parce que les examens se passent en juin et amoindrir les erreurs. Le gouvernement a donc commencé à décentraliser ces études dont les résultats restent centralisés par la cellule. L’objectif de ces études étant de « mieux maîtriser les coûts et savoir si les critères de choix des élèves se justifient ».
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