À Bamako et environs, les inondations causent des dégâts tant matériels qu’en pertes de vies humaines. La forte pluie du samedi 17 août 2024 a fait de nombreux sinistrés au quartier Missabougou notamment en commune VI du district de Bamako.
Des maisons effondrées, des familles en détresse, des chambres toujours remplies d’eau, voilà ce que vivent les populations de Missabougou depuis la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale ce week-end. Dans ce quartier où nous nous sommes rendus ce lundi 19 août, les dégâts restent visibles.
« Chaque année, nous subissons la même chose sans amélioration. Nos chambres sont inondées, nos documents administratifs détruits, nous avons tout perdu et nous ignorons comment les récupérer », martèle un habitant sous l’anonymat. Il n’est pas le seul.
« Chaque année nous vivons la même situation, l’eau rentre dans nos maisons. Nos murs tombent. La pluie de vendredi a fait beaucoup de dégâts. Nous sommes en train de mettre un fossé pour faire évacuer l’eau en cas de pluie. Cette fois-ci, il nous a fallu dormir dans une école privée, car l’eau était partout », témoigne également Djenéba Tangara, une autre victime.
Un autre habitant de Missabougou, Sadio Diakité affirme que la pluie a fait tomber huit maisons et une cuisine externe, et a occasionné d’énormes dégâts dans le quartier.
Nayan Koné, mère de famille, raconte pour sa part qu’elle était assise dans sa maison quand elle a été surprise par le bruit de l’effondrement de son mur avec la vague d’eau qui s’est abattue sur sa concession avec force. Sans issue, elle a été secourue avec ses enfants par les familles voisines, en les faisant sortir par la toiture de leur maison. « Nos murs sont tombés et nous avons besoin d’assistance. À chaque pluie c’est comme ça. Nous dormons sur le toit d’une famille. A part cela, nous n’avons reçu aucune aide », se lamente-t-elle.
Certaines de ces familles sont accueillies soit par des familles voisines, soit dans des écoles. Des cagnottes ont été ouvertes par plusieurs ONG afin de collecter le maximum d’habits, de fonds nécessaire pour soulager les victimes. Une équipe de recensement de la Direction nationale du développement social était sur place lundi pour recenser les sinistrés. Dans le district de Bamako, on dénombre 24 cas d’inondations avec des cas d’effondrement, pour un bilan cumulé de 4150 ménages touchés, soit un total de 32 068 personnes sinistrées