La grande messe du football mondial débute ce dimanche 20 novembre au Qatar. 32 sélections vont se disputer le Graal et tenter de succéder à la France, vainqueur en 2018 de la compétition. À trois jours du début du tournoi, quels sont les favoris et les outsiders et quelles sont les chances des sélections africaines ?
Tous les quatre ans, c’est le même marronnier. Le Brésil, favori pour la victoire finale au Mondial. La Seleçeao, qui en a déjà remporté cinq, lorgne le sixième. Pour cette Coupe du monde au Qatar, la première dans un pays arabe, les Brésiliens s’avancent avec des certitudes. Emmenés par des joueurs en forme comme Neymar, Vinicius Jr ou Gabriel Jesus, la sélection entraînée par Tite est sur une série de 24 victoires sur ses 29 derniers matchs. En plus d’une ligne d’attaque très impressionnante, le Brésil peut compter sur une solide assise défensive, avec Casemiro en premier rideau, devant un axe central composé de Marquinhos du PSG et de Thiago Silva, le capitaine. Et, dans les buts, Alisson, le gardien de Liverpool. Le Brésil, qui se trouve dans le groupe G, jouera son premier match face à la Serbie le 24 novembre prochain. À part ce pays, il est difficile aujourd’hui de dégager avec certaines certitudes d’autres favoris de la compétition.
Des doutes et une dynamique positive
La France aurait pu être un favori naturel si les blessures de Paul Pogba et de N’Golo Kanté ne l’amputaient en milieu de terrain d’atouts déterminants lors de la conquête du titre en 2018. Aurélien Tchouameni et Adrien Rabiot devront jouer ce rôle loin du niveau des deux susmentionnés. Des interrogations subsistent également en défense, où, finalement, Presnel Kimpembe a déclaré forfait pour le Mondial et Raphael Varane revient à peine de blessure. Un dragon vacillant donc, mais dont la tête, qui fait toujours peur, peut mordre. La France sera aussi surtout privé de Karim Benzema, l’actuel meilleur joueur de la planète, auréolé d’un Ballon d’Or en octobre dernier. Kylian Mbappé et ses coéquipiers sont dans le groupe D de la compétition, avec la Tunisie, le Danemark et l’Australie, contre laquelle ils joueront leur premier match le mardi 22 novembre.
Si l’on s’en tient à la dynamique actuelle, l’Argentine a aussi un coup à jouer. Emmenés par un Lionel Messi (35 ans) ambitieux, pour lequel ce sera certainement la dernière Coupe du monde. Les Argentins veulent offrir une glorieuse sortie à leur star, qui a enfin pu vaincre son signe indien en sélection en remportant la Copa America en 2021. L’Albiceleste reste sur une série de 35 matchs sans défaite. Elle n’a plus connu ce goût amer depuis 2019. Autour de Messi gravitent de nombreux talents, tels Lautaro Martinez ou encore Angel Di Maria.
De nombreux outsiders
Les sélections aux grandes ambitions sont nombreuses. L’Allemagne en tête, d’habitude très solide et régulière lors des grandes compétitions, mais qui s’est ratée sur les deux dernières. Élimination dès le premier tour de la Coupe du monde 2018 et dès les huitièmes de finale du dernier Euro, en 2021. La sélection allemande a depuis changé, avec d’abord un nouvel entraîneur après le long règne de 15 ans de Joachim Low. Son successeur, Hans Flick, a décidé de rajeunir la sélection. C’est la même idée qui a animé l’entraîneur de l’Espagne, Luis Enrique, qui a laissé sur le banc Sergio Ramos, Thiago Alcantara ou encore David De Gea. Les deux sélections, qui sont dans le même groupe, s’affronteront le 27 novembre prochain. Le Portugal de Cristiano Ronaldo, qui pourrait aussi disputer son dernier Mondial, a peu de certitudes pour ce tournoi, malgré un effectif riche et de grande qualité. Car les performances frappées du sceau de l’inconstance des Portugais font que de forts doutes subsistent. Des doutes partagés par la sélection anglaise. Demi-finaliste de la Coupe du monde en 2018 et finaliste de l’Euro en 2021, l’Angleterre a réussi à aller plus haut mais ne gagne toujours pas. Du moins plus depuis 1966 et sa seule et unique Coupe du monde remportée. D’anciennes gloires anglaises ne voient pas leur sélection obtenir d’aussi bons résultats que lors des deux dernières grandes compétitions. L’Uruguay, première sélection de l’histoire à avoir gagné le Mondial, s’avance sans grand bruit mais avec un mélange de vétérans (Suarez, Cavani, Godin) et de jeunes loups (Nunez, Bentacur, Valverde) qui donnent un équilibre à cette sélection, demi-finaliste en 2010 et difficile à manœuvrer. La Belgique, avec sa génération dorée, fait aussi partie des outsiders.
L’Afrique en queue de peloton ?
À chaque Coupe du monde, les chances des sélections africaines sont évaluées très bas. 2022 n’y échappe pas. Pourtant, le Sénégal, avec des joueurs évoluant au plus haut niveau européen faisait office d’équipe à prendre au sérieux. Mais la blessure de Sadio Mané a fait réévaluer le pronostic initial. Le Cameroun, sélection solide qui a mis la barre haut pour ce Mondial, devra déjà s’extirper d’un groupe compliqué, avec le Brésil, la Serbie et la Suisse, pour espérer mieux. Le Ghana, le Maroc et la Tunisie sont les trois autres représentants africains. Rappelons que les équipes du continent n’ont jamais pu dépasser le stade des quarts de finale.
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